Théorie de l’information

Publié le par Jean Michel Chaussat

Ce que nous percevons n’est pas le réel mais une représentation mentale de son image.

On ne peut se passer de l’existence d’une réalité extérieure, différente de l’image mentale que nous en avons.

On ne peut prétendre à la connaissance par l’expérience de quelque chose sans postuler à l’existence antérieure de cette chose.

Pour KANT, les concepts généraux tels qu’espace, temps, causalité utilisés pour décrire notre expérience correspondent à des modes de fonctionnement de notre entendement et non à des éléments structurels d’une réalité en soi.

Il arrive que nous construisions des théories que l’expérience réfute, mais on peut aussi s’émerveiller devant la découverte de système capable d’ordonner un nombre immense de lois de prime abord disparates.

La notion d’explication des phénomènes diffère de la notion de réalité, cette dernière visée étant inatteignable. Seuls les phénomènes sont observables. Expliquer, c’est relier entre eux un grand nombre de phénomènes différents, en montrant qu’ils relèvent de la même loi, puis d’analyser cette loi pour qu’elle révèle l’existence de phénomènes non observés habituellement.

La mécanique quantique montre que les éléments premiers sont liés entre eux par des amplitudes de probabilités. Le hasard serait de l’information de provenance inconnue, une entrée d’informations extérieures dans notre univers. L’information est quantique avant de devenir physique. Une théorie de l’information s’intéresse aux transitions d’états “quantique vers classique”, et inversement.

La tendance actuelle est de considérer que le monde est quantique et que l’apparence de ce monde n’est qu’une illusion. La conscience humaine intervient directement dans le processus de la mesure. Il n’y a pas de séparation entre l’objet et le sujet qui observe l’objet. La conscience crée le monde dans lequel nous vivons, et pourrait dans certaines situations percevoir des informations d’un monde ouvert dans lequel notre réalité est imergée, comme le suggère l’allégorie de la caverne de Platon ou sa version moderne incarnée par le film Matrix.

Nos pensées et nos intentions auraient-elles la capacité d’influencer la réalité, et inversement pouvons-nous être influencés par une réalité ouverte qui nous échappe?

Le Secret, best-seller de Rhonda Byrne, traduit en quarante-six langues, évoquait déjà en 2008 la loi de l’attraction de la pensée. Il suffit de visualiser l’objet de nos désirs et d'être convaincu qu’on l’aura pour peu qu’un message soit envoyé à l’Univers, qui se débrouillera pour réaliser notre souhait. Une recette simpliste, généreusement saupoudrée de « magie » et de « new age » qui justifie son efficacité par la multiplication de témoignages favorables et l’absence d’autocritique.

La même année, Lynne Mc Taggart, auteur à succès de réputation internationale, journaliste scientifique américaine primée et figure de proue parmi ceux qui se consacrent à l’étude de la conscience humaine, publie un ouvrage intitulé La Science de l’intention, dans lequel elle démontre, expériences et données scientifiques à l’appui, que la pensée dirigée ne serait pas une simple croyance et pourrait bien influencer la réalité.

D’après de nombreuses expériences scientifiques en physique quantique, menées par le physicien Fritz-Albert Popp de l’Institut international de biophysique ou le Dr Gary Schwartz, professeur de psychologie, de médecine et de neurologie à l’université de l’Arizona, il semblerait que ce potentiel sommeille en chacun de nous. «Les plus récentes études de l’effet de l’esprit sur la matière semblent indiquer que l’intention a des effets variables qui dépendent de l’état du sujet, ainsi que du moment où il émet une pensée et de l’endroit où il se trouve. L’intention a déjà été employée dans maints domaines, notamment pour guérir les maladies, modifier des processus physiques et influencer des événements. Il ne s’agit pas d’un don spécial mais d’une compétence apprise et aisément enseignée. Nous utilisons tous déjà l’intention dans de nombreux aspects de notre vie quotidienne.»

Les physiciens ont de plus en plus de raisons de penser qu’information et énergie sont deux facettes de la même chose. Une chose est connaissable par les informations qui la caractérisent.

La physique de l’information est une branche émergente de la physique issue de la rencontre entre la théorie de l’information et la physique théorique. Cette nouvelle physique n’a toutefois pas vocation à rester purement théorique en se contentant de fournir un regard philosophique différent sur le monde physique. Elle possède un réel potentiel pour développer des outils technologiques très avancés, pour révolutionner nos cultures par une extension de pouvoirs et responsabilités, de nos actes à nos intentions.

Le fait d’orienter ses pensées vers un objectif précis, ce que les scientifiques appellent « l’intention » ou « l’intentionnalité », semblerait produire une énergie assez puissante pour transformer la réalité potentielle en réalité physique.

Publié dans Science physique

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